Le mot du curé

Récemment, il m’a été demandé de clarifier : à quelle intention peut-on demander une messe et pourquoi une offrande financière ?
La messe est toujours célébrée pour le monde entier et pour l'Église universelle, mais, selon les textes du magistère, on peut recommander une intention particulière
:
- pour des défunts, mais aussi pour des vivants (soi-même, famille, amis) ;
- pour rendre grâce pour un événement (anniversaire, noce, santé),
- pour de grandes intentions (paix, unité des chrétiens, missions, les vocations…;
L'Église permet aux fidèles de s'associer plus étroitement à la messe, offert pour tous, par une intention particulière à l'intention générale. Dans la communion des saints, la solidarité de l'amour existe non seulement entre les vivants, mais aussi entre les vivants et les morts qui sont membres du Corps du Christ. Qu'elle soit au ciel ou sur terre, l'Église vit toujours de l'Amour qui vient de Dieu même. Telle est la raison de la prière pour les défunts.
La messe n'a pas de prix. Mais dès les origines, les fidèles ont voulu participer à l'Eucharistie par des offrandes en nature ou en espèces. Elles étaient destinées à assurer les frais du culte, la subsistance des prêtres, la vie de l'Église. C'est l'origine de la pratique des "honoraires de messe" qui date du VIIIème siècle et s'enracine dans l'Ancien Testament où le prêtre recevait une part des sacrifices faits à Dieu.
Les fidèles, en donnant un peu d'eux-mêmes (leur propre vie, leur travail, leurs biens, la création), ils prennent part à l'offrande que Jésus fait à son Père.
Par leurs offrandes, ils n'achètent donc pas la bienveillance de Dieu – elle nous est définitivement acquise en Jésus -, ni ne paient la messe, car son prix est infini. L'offrande en argent qui accompagne la demande de messe n'est donc pas le paiement d'une célébration, mais un acte de partage qui associe plus étroitement les fidèles à la célébration et leur permet de contribuer aux besoins de l'Église, et plus particulièrement à la subsistance des prêtres. C'est donc un geste de partage et de solidarité.
Le montant de l'offrande répond à un désir d'équilibre et de justice. La Conférence des Évêques de France propose 16 € pour une messe. Celui qui a moins de possibilités financières peut donner moins. Cependant, il faut être clair : la grâce du Seigneur n'est pas "proportionnelle" à la somme de l'offrande.
Père Didier Rapin, curé
_____________________________________________________
A lire dans le Petit Germinal du 1er au 16 octobre
- L'agenda du 1er au 16 Octobre et le Carnet
- L'atelier de la mémorisation de la Parole de Dieu, qui commence le jeudi 13 Octobre à Sainte Thérèse d'Avila
- La marche inter religieuse pour la paix le samedi 22 Octobre à La Défense
- Le projet d'un numéro spécial du Petit Germinal sur Soeur Marie-Joseph